28 novembre 2013

"Ça change quoi dans la vie d'un homme de fabriquer un autre homme ou une autre femme ?"

Avoir une oreille qui traîne sur le poste de radio en plein après midi. Et entendre la réponse d'Albin de la Simone dans l'émissions Encore heureux sur France Inter le 27 novembre

Le fait de devenir Papa est déjà le fruit d'un changement. 

Ce qui me motivait c'est de changer le centre de gravité, je n'en pouvais plus, à 40 ans d'être le gravité d'être le centre de ma vie. Parce qu'une fiancée ne doit pas devenir le centre de ma vie, je ne dois pas devenir le centre de la sienne non plus. Alors que pour un enfant, on peut se mettre à graviter autour. 

C'est à la 26 ème minute







Les nouveau mur de la maison
Sous la peinture et les faux plafonds
Notre futur en question
Et cet enfant qui pleure qui mange
Kilos de lait, kilos de langes
Et tout cet amour en échange
Le souvenir de mes vies premières
Troupau de moutons de poussières
Mes gravats de célibatère


J'espère, c'est peu de le dire
J'espère que tout ça va tenir
Sur mes épaules, mes épaules, mes épaules
Pas bien carrés
Mes épaules, mes épaules, mes épaules
Pas bien gaulés, pas baraqués
Pas balaise

L'amour, l'humour, l'humeur égale
Les deux ampoules sur ton visage
Qui s'illumine quand je pédale
Le poids de mon nom ridicule
De ce fantôme à particule
Qui avance quand je recule

J'espère, c'est peu de le dire
J'espère que tout ça va tenir
Sur mes épaules, mes épaules, mes épaules
Pas bien carrés
Mes épaules, mes épaules, mes épaules
Pas bien gaulé, pas baraqués
Sur mes épaules, mes épaules, mes épaules
Mes épaules, mes épaules, mes épaules
Pas bien carrées, pas baraqués
Pas gagné

Si ça tiens
Si ça tiens
Si ça tiens
Si ça tiens, tu m'épouses

Pour mes épaules, mes épaules, mes épaules
Pour mes épaules, mes épaules, mes épaules
Mes épaules, 
Mes épaules, mes épaules, mes épaules
Pas bien carrés, pas baraqués

27 novembre 2013

Garder la ligne du bonheur


Ce soir Papa Citron nous a confectionné un dessert qui réchauffe les cœurs. 
Sa recette : se faire offrir des muffins trop bons  par une chouette fée. En garder un de côté en sachant comment il finirait. Le couper en deux et lui trouver des amis : de la glace parfum crême brûlée la Laitière (ça c'est un clin d’œil à Citronnelle), une pluie de noix de coco et des gouttes de brisures de framboise. Merci Citron. 

Citronnelle

Une semaine



Ce soir à 21h06 tout pile, j'étais dehors. Il y a une semaine, j'entendais la sage femme dire avec une voix heureuse "Henri est né à 21h06". Ou quelque chose comme ça, Papa Citron se rappelle peut être des mots exacts. Moi je me souviens de l’heure énoncée, celle qui ponctuait la fin de la grossesse, de l’accouchement. Mais surtout l'heure du début de ta vie, de notre nouvelle vie, du bonheur qu'on n'imaginait pas encore;

Donc ce soir, besoin de sortir respirer de l'air bien frais, pour la première fois de la journée. Et puis envie de pleurer fort cette émotion des jours qui passent et de sentir de plus en plus le lien qui se crée entre nous. La peur déjà que quelque chose le rompe. L'envie de te regarder, te contempler, te sentir, te bercer. Ces larmes sur le chemin de la balade n'étaient pas tristes mais si intenses. Tout me semble si fragile car tellement beau.

En ce moment tu dors sur mes genoux à défaut de ton lit car c'est encore un peu difficile pour toi de passer la nuit loin de tes parents. Mais de vivre ces moments là ensemble me remplit de bonheur.

Dors bien mon citron chéri, je veille sur toi.

Maman Citronnelle

25 novembre 2013

Welcome home

Voici 3 jours que nous sommes "rentrés à la maison" de Papa, la maison de Maman étant encore en travaux. Quelle émotion d'arriver dans ce lieu avec toi ! Cet endroit que j'ai acheté seul il y a quelques années sans savoir alors que tu serais là aujourd'hui.

Quel joie de voir la maison prendre les couleurs de tes pleurs, de tes petits cris, de tes éternuements, de tes petit pets de mouche et chaque pièce envahie de ta présence (pyjamas, coussin d'allaitement, bavoirs, bonnets, poussette, baignoire ...).

Notre première nuit fut très fatigante pour tous les 3. Un nouveau lieu, l'angoisse de la nuit, la peur de ne pas savoir faire, de ne pas arriver à te comprendre. La deuxième nuit fut bien meilleure car à l'écoute de notre instinct naissant de parents et parce que chaque jour nous te connaissons mieux.

Bienvenue chez toi petit homme.

Papa Citron.




17 novembre 2013

Les bonnes fées

L'impatience est à son comble. Je suis partagé entre l'incrédulité de l'arrivée proche de mon petit garçon d'ici quelques jours et l'envie pressante d'enfin faire sa connaissance après 9 mois d'attente. Mais je ne suis pas le seul à être impatient. Sa maman bien sur mais aussi la famille proche et les amis qui "trépignent". Je ne compte plus les SMS, mails, les petits coup de fil, les petits échanges sur les messageries instantanées pour me demander : Alors il est là ? Il arrive ? Comment tu te sens ? Tu nous préviens ! J'ai même la surprise de voir que certains contacts "virtuels" (FB, Instagram) d'ici ou d'ailleurs sont également très impatients.
Alors tout ça me fait chaud au coeur de constater que ce petit bonhomme est très attendu et reçoit déjà beaucoup d'amour ; je le lis dans leurs yeux, dans leur voix. Je me dis que mon petit garçon aura bien de la chance car en plus de ses 2 parents qui l'attendent impatiemment depuis des mois (des années ?)  il aura autour de lui de gentilles fées (filles ou garçons, je ne trouve pas d'équivalent pour les garçons) qui veilleront sur lui et lui donneront toute la tendresse dont un enfant a besoin.
A très bientôt mon petit homme.

Ton papa qui t'aime.




15 novembre 2013

Le tiroir


Je sais, ça fait un moment que Citronnelle est muette ici. Mais en ce moment, elle promène petit Citron bien au chaud dans la ville. Et elle s'active un peu dans tous les sens comme si quelque choses allait arriver dans quelques jours... Comme on peut écrire une liste de provisions à acheter, Citronnelle a rempli sa liste de trucs à réaliser avant l'arrivée de petit Citron. Et dessus, il y avait : "cuisine". Détrompez vous, il ne s'agissait pas de  faire de la cuisine, mais de monter une cuisine. Ou plutôt de prospecter à la recherche d'un menuisier qui voudrait bien livrer puis poser les meubles de la cuisine qu'elle souhaitait avoir dans son nouveau nid.

Donc Citronnelle est retournée chez ses amis fidèles les suédois, a dessiné des plans, a établi des listes d'articles à prévoir du genre : amortisseur, plan de travail, caisson. Puis elle s'est affairée à chercher LE menuisier. Ses critères : un devis raisonnable, un camion pour livrer, une intervention rapide (bébé Citron arrive dans 10 jours). Et petit plus : Citronnelle n'est jamais insensible au physique des artisans. Résultat : elle a trouvé l'homme de la situation qui remplissait tous les critères, même le subsidiaire.

Donc mardi dernier, chez ses amis les suédois en bleu et jaune, les cartons furent choisis, installés sur le caddy puis le camion est arrivé. C'est lors du dernier check up sur le parking que l'erreur a été découverte : un intrus et un manquant. Trop tard pour remonter l'intrus dans le temple et l'échanger avec le manquant. Alors, le menuisier est parti et Citronnelle est remontée à la recherche du dernier carton. Il s'agissait d'un tiroir de 6 kg et de taille raisonnable pour qu'elle puisse s'imaginer le transporter dans un cabas bleu. Alors elle s'est présentée pour la deuxième fois de la matinée à la caisse prioritaire, en a fait rager quelques uns en leur demandant de passer devant, et est repartie, le tiroir sous le bras et le ventre en avant, vers le tram qui la ramena au centre ville.

Là-bas une autre occupation l'attendait : la dernière séance des "cours de préparation à l’accouchement" chez la sage femme. Citronnelle avait tout prévu ce jour là : elle avait même glisser son legging des grandes occasions dans son sac. Mais elle vous racontera ce grand moment plus tard.















11 novembre 2013

Couver

Ce soir nous couvons notre petit citron vert qui s'agite de plus en plus. 



8 novembre 2013

Lire attentivement la notice.

Acquérir un siège auto sur le Bon Coin.
Avoir le sentiment d'avoir fait une affaire.
Lire la notice d'installation à priori simple.
Suer à grosses gouttes en tentant de l'installer, coincé entre les 2 rangées de sièges.
Jurer à plein poumons.
Maudire  cette notice  d'installation, définitivement trop minimaliste.
Entendre "clic" et pousser un soupir de contentement.
Verrouiller l'auto désormais prête pour le retour de la maternité.
Marcher avec fierté sur le parking de l'immeuble.
Avoir le sentiment d'entrer dans le club des papas responsables.
Croiser le voisin du dessus.
L'écouter me dire : "ça va bientôt brailler alors ? Félicitations à votre femme".
Ressentir soudainement une immense fatigue.


1 novembre 2013

Les valises


A force d'entendre que "ça peut arriver n'importe quand maintenant" j'ai fini par ressentir un léger trouble : ils ont peut être raison. Et même si bébé et moi avons conclu un pacte de liaison jusqu'au 26 novembre, je n'aurais pas aimé devoir faire une valise avec précipitation. Pas cette valise là. Alors, j'ai fini par m'y mettre, comme un devoir à rendre sans quoi l'esprit ne peut plus se concentrer sur autre chose. Et je me suis surprise à y trouver du plaisir, celui de plier les petits vêtements, celui de me dire que j'aurai toutes mes affaires préférées pour la maternité.

Mais bébé, même si les valises sont prêtes, souviens toi : on a passé un pacte !