27 février 2014

Saison 2

Notre Modern Family entre dans une nouvelle phase. Depuis le dernier trimestre de la grossesse, Citron et Citronnelle avaient décidé de vivre sous le même toit. Tout d'abord pour préparer l'arrivée de bébé Citron et ensuite pour lui offrir un nid douillet et sécurisant durant ses premières semaines de vie.
Aujourd'hui il a un peu plus de 3 mois, il a bien grandit en doublant son poids et en prenant une douzaine de centimètres en quelques semaines. Il n’est jamais malade, il sourit à tout va, et depuis quelques heures vit une nouvelle expérience : le rire. Ah la bonne vieille recette du "hu dada sur mon bidet". Quelle joie et quelle émotion !
C'est également aujourd'hui que ses parents ont écrit le scénario de la saison 2 de leur coparentalité toute nouvelle. En effet il est venu le temps pour Citronnelle et Citron de retrouver leur maison respective. Dans quelques semaines Bébé Citron changera de "dodo" toutes les semaines en ayant juste la rue à traverser puisque ses parents avaient tout prévu en emménageant dans le même quartier à deux pas de sa future école.

Le tournage de cette deuxième saison tant attendue devrait débuter dans quelques semaines et il n'en faudra pas plus pour pouvoir en "visionner" les nouveaux épisodes dans Le jour des Glaçons qui est déjà, je le sais, votre blog favori. Je le répète : la modestie est inenvisageable.

Citron







23 février 2014

La deuxième maison



La semaine dernière bébé Citron a commencé ses premières journées chez l'assistante parentale. Nous l’appellerons Jacqueline parce qu’elle s'appelle Jacqueline et que s'appeler Jacqueline en France quand on a une soixantaine d'années n'est pas si rare donc permet de garder son anonymat. 

Dès le premier jour, Jacqueline a présenté à bébé Citron son nouveau lit et s'est aussi excusée devant Citronnelle de faire dormir bébé dans un lit entouré d'une parure rose. Jacqueline ne suit sans doute pas "Jour des glaçons" sinon elle aurait bien lu que pour la famille Citron, les stéréotypes ne sont pas de mise et que le rose est admis même pour un petit Citron. Et puis elle a ajouté "je te présente ta deuxième maison". A ce moment là, Citronnelle s'est bien rendue compte qu'il faudrait un jour expliquer à Jacqueline ce qu'est la co-parentalité et que bébé Citron a déjà deux maisons, celle de Papa et celle de Maman qui se trouvent dans le même quartier, juste séparées par une petite rue. Mais avant de lui expliquer ce mot là, Papa Citron et Maman Citronnelle aimeraient bien rappeler à Jacqueline ce que veut dire le terme "loi" ou "droit du travail". 

En effet, pour elle il y a "la loi" et "les petits arrangements entre nous". Les parents Citron ne connaissaient que "la loi". "Les petits arrangements entre nous" : ils découvrent. Ils apprennent donc que sous la pression du manque d'assistantes maternelles dans leur quartier, elles refont la loi à leur façon, imposant aux parents un nombre d'heures supérieur à leurs besoins, les obligeant à lui payer les jours fériés qu'elle ne veut pas travailler, prenant des congés non dus, menaçant les nouveaux parents de ne pas s'occuper de leur bébé s'ils ne sont pas d'accord avec "les petits petits arrangements entre nous" puisque ayant tellement d'appels venant d'autres parents, elle pourrait bien les laisser en plan même une semaine avant la reprise du travail pour Citronnelle. Alors pensez vous peut être :  pourquoi donc Citron et Citronnelle laisseraient-ils quand même bébé Citron chez Jacqueline ? Et bien tout simplement parce que Jacqueline est adorable avec bébé Citron : elle s'occupe de lui avec beaucoup de douceur et d'attention. Et c'est bien là le plus important. 

Donc la maison de Jacqueline sera bien la troisième maison de notre petit Citron. Quant à la co-parentalité, Citronnelle a réussi à expliquer qu'elle ne vivait pas avec Papa Citron mais qu'ils étaient de très bons amis. Que tous les deux étaient pour le moment célibataires et avaient souhaiter fonder une famille ensemble. Qu'il s'agissait donc d'une co-parentalité. Elle a bien vu que Jacqueline semblait surprise par cette nouveauté même si elle avait repéré les deux adresses sur le contrat de travail. En tous les cas, elle répondit à Citronnelle - très fière d'avoir expliquer en peu de mots la situation de sa famille - "oui, ça ne change rien pour moi, vous êtes les parents de bébé Citron". Même si quelques heures plus tard, au milieu d'une conversation dont le sujet était "les petits arrangements entre nous", Jacqueline n'appréciant pas trop l'esprit rébellion de Citronnelle qui lui expliquait ne connaître, elle, que le mot "loi", parla de Papa Citron en terme de "votre mari", "car pour moi, il s'agit de votre mari". 

Définitivement, Jacqueline a un problème avec les mots.

Citronnelle, une maman rébellion mais pas trop. 

18 février 2014

Stéréotype

Bébé citron vert a fait sa première journée chez "l'assistante maternelle".
Je ne vais pas raconter cette demi-journée d'adaptation car pour le moment il y a peu à dire. Je vais plutôt expliquer pourquoi je n'aime pas ce terme.
Ce n'est pas le concept d'assistance qui me gène car bien évidemment cette personne nous aide à faire grandir notre enfant mais c'est l'adjectif "maternel" qui selon moi est réducteur, daté et inapproprié.
Il fait perdurer le stéréotype du soit disant "instinct maternel" et ainsi affirme que seule la femme est qualifiée pour s'occuper des enfants. Quid du père ? Est-il moins apte à cette "tache" ? Existe t'il aussi un instinct paternel ?
De plus ce terme est très souvent employé au féminin et enfonce ainsi le clou d'un métier soit disant "de femme".
Enfin il ne tient pas compte de la diversité des familles d'aujourd'hui : monoparentalité (un papa seul ça existe aussi), homoparentalité, coparentalité.
Je crois que l'évolution des mentalités et la juste répartition des rôles passent aussi par le changement de vocabulaire. On voit comment l'abandon du qualificatif "Mademoiselle" dans les documents administratifs a permis de "corriger", certe d'une façon symbolique, l'inégalité homme-femme.
Ainsi j'aimerais voir le terme d’assistant(e) maternel(le) remplacé peu à peu  par assistant(e) parental(e) comme c'est déjà le cas au Luxembourg et dans de trop rares institutions françaises mais j'entends déjà d'ici les réac de tous bords hurler au maintien des "stéréotypes de genre" ...

Citron

11 février 2014

Premier biberon à la Citronnelle

Alors que Papa Citron s'en faisait une joie, Maman Citronnelle ne la partageait pas. 

Depuis quelques semaines, alors qu'elle avait pensé que cette transition se serait faite naturellement, que les envies de retrouver le dehors plus de trois heures d'affilées (durée d'autonomie de bébé Citron repu) l'aurait incitée à vouloir arrêter l'allaitement, en fait Citronnelle craignait de plus en plus le moment ou ses seins n'intéresseraient plus bébé Citron. Et pourtant l'envie de retrouver ses mensurations habituelles (son petit pull gris ajusté lui manque un peu) ou celle du plaisir d'un bon verre de vin, auraient dû la motiver. Mais non. 

Et vous savez pourquoi elle pensait cela ? 

Et bien elle craignait que tout le lien qui s'était créé depuis la naissance de petit Citron s'envole avec l'arrivée des biberons. Peur que l'amour qui les unit ne soit que basé sur une histoire d'estomac rempli. Un cerveau de nouvelle Maman, ça cogite bizarrement

Alors depuis samedi, Maman Citronnelle vit aussi ce moment là avec beaucoup d'émotion. Et dimanche matin, après une nuit de pensées sombres où elle s'imaginait ne plus retrouver les sourires de son bébé, Citronnelle s'est un peu rassurée : rien n'avait changé. Et si elle ne peut toujours pas reporter son petit pull gris car c'est le lait de maman qui remplit les biberons de Papa le soir et que dans la journée, on n'a rien changé, Maman Citron est plus rassurée et découvrira aussi bientôt les repas de bébé les yeux dans les yeux.

Si un jour elle trouve les mots, Citronnelle vous parlera des séances "tire lait". D'ailleurs en en parlant, il faut y aller ...

Citronnelle


10 février 2014

Premier biberon

Bon ça y est Citronnelle reprend du poil de la bête et nous écrit des articles rigolos sur la rééducation périnéale. Non pas que cette partie là de l'anatomie féminine me passionne (d'ailleurs le reste ne me passionne pas vraiment non plus, comprend qui peut) mais j'étais content de constater que notre blog reprenait vie.

Faut dire que ces premières semaines nous ont bien occupés physiquement et mentalement et qu'il était souvent difficile de trouver une once d'énergie pour écrire ne serait-ce qu'un petit mot.

Alors promis "we're back" ! (phrase un peu prétentieuse qui part du postulat que toi lecteur attend fébrilement le moindre mouvement sur le blog).

Quoi de neuf hormis que notre fils est le plus beau (objectivement) ?

Premier biberon ce weekend donné par Papa Citron ! J'avais évidement le trac mais petit bonhomme pas du tout puisque lui avait simplement FAIM. Biberon ou mamelon même combat : du moment qu'il y a du lait !
Biberon ingurgité à toute vitesse les yeux dans les yeux et ça c'est chouette surtout quand ça fait presque 3 mois que j'attends ça. Les papas ont besoin de "preuves tangibles" qu'ils sont papas (enfin là je parle pour moi).

La semaine prochaine, autre nouveauté : adaptation chez l'assistante maternelle. Moi le trac ?

Citron


6 février 2014

Pont levis, portes d’ascenseur ou comment se refermer après la naissance de bébé Citron.

Depuis quelques semaines, l'agenda de Citronnelle affiche une fois par semaine "séance de rééducation périnéale". La première fois, elle y est allée un peu à reculons, pas très envie de s'astreindre à être à l'heure à un rendez-vous, ni devoir exposer cette partie de l'anatomie à une nouvelle personne (tant en ont déjà profité durant la grossesse et lors de l'accouchement). Et puis, je vous le rappelle, Citronnelle est toujours célibataire (tiens, une réponse de plus à la tentative de définition de la co-parentalité que tente d’établir Citron depuis quelques post) donc elle préférerait montrer son périnée à un amoureux plutôt qu'à une sage femme. Mais la raison l'a emporté : il faut le rééduquer.

Ce qu'elle ne savait pas, c'est que ces séances allaient la faire rire et qu'elle aurait plaisir à y retourner. Je vous explique.

Le premier rendez-vous fut l'occasion de se faire expliquer les objectifs des exercices à réaliser : refermer le corps. Et comment ? Par un pont levis ou des portes d'ascenseur que Citronnelle devrait fermer plusieurs fois par jour. Mais déjà frustrée par le manque de temps pour faire ce qu'elle aime ; comme écrire des post ici, réaliser un mobile pour bébé Citron avec ses propres mains (vous connaissez le DIY - do it yourself  - ? Un truc qui rend fou quand on court après le temps) ou lire ce roman entamé il y a plusieurs semaines déjà (Sweet homme d'Arnaud Cathrine, vous saurez tout). Alors difficile d'imaginer se rajouter des portes à fermer plusieurs fois dans la journée. Et même si la sage femme jure qu'on peut le faire pendant d'autres activités, Citronnelle a du mal à imaginer pouvoir rééduquer son périnée en pleine conversation téléphonique, alors qu'elle est au supermarché et pense au dîner, ou lorsqu'elle se balade avec bébé Citron. Peut-on lui laisser la possibilité de laisser son périnée de côté pour se consacrer - vraiment - à ce qu'elle fait ?

Ce n'est donc pas ça qui donne envie à Citronnelle de retourner toutes les semaines chez la sage femme (et de faire comme si elle est était studieuse en fermeture de portes). Non, ce qui lui plaît le plus, c'est d'avoir au moins un rendez-vous dans la semaine, comme un semblant de vie extérieure et de s'organiser pour y être à l'heure telle une superwoman, de sortir avec bébé Citron dans le porte bébé, de se retrouver avec lui dans la salle d'attente devant toutes les futures maman qui viennent se préparer à l'accouchement et d'entendre la sage femme lui dire "tu es trop mignon toi". Dans des moments comme ceux-là, refermée ou pas, Citronnelle est très fière. Fière d'être la Maman d'un si beau bébé.

Alors quand à la deuxième séance, il s'est agi d'imaginer une petite vague puis une grande vague qui rouleraient le long du dos, à la troisième des cercles qui deviennent points et s'effacent, à la quatrième de rajouter des vagues de chaque côté, Citronnelle a fait semblant de tout enregistrer et ne s'est même pas offusquée de voir la sage femme tapoter son téléphone pendant les cinq minutes que dure la rencontre, ni du fait qu'à chaque fois elle est reçue avec plusieurs dizaines de minutes de retard. Pas du tout, puisque désormais bébé Citron passe ces séances sur les genoux de la sage femme qui le couvre d'éloge et va même le présenter aux autres bébés dans la salle d'attente, laissant Citronnelle, seule dans le bureau, avec ses ponts levis, ses vagues et sa fierté d'être Maman.

Alors si elle a décidé de continuer à suivre sa rééducation, ce n'est pas pour son périnée, mais c'est surtout pour son cerveau.

Citronnelle